Dansle cas d'un décès dans une collectivité éloignée et isolée, il se peut que les dépouilles soient conservées dans le foyer familial immédiatement après le décès. Si personne n'y touche, ces dépouilles ne présentent pas de risque de transmission aux autres. Dans certains cas, la dépouille sera ensuite déplacée par des membres de la communauté lorsqu'il n'y a pas d APRNEWS - Pour les musulmans, la toilette funéraire est un devoir moral, à la fois envers le défunt aux yeux de la sunna la tradition et les pratiques du prophète Mahomet; le fait d’y participer permettrait le pardon de 40 péchés. L’instructrice, Alia, est Irakienne. Qui parle arabe, ici? » demande-t-elle. La moitié des participantes lèvent la main. Miriam, la présidente de l’association se chargera donc de la traduction simultanée. Il faut savoir que selon la sunna, un défunt doit être enterré dans un délai d’un jour. Or, les pratiques administratives en vigueur en Suisse font que l’observation de cette tradition est impossible. Le plus souvent, nous ne pouvons pratiquer la toilette rituelle que le troisième jour; parfois il faut attendre une semaine», explique Miriam. Le passage en chambre froide gêne les musulmans considèrent qu’un défunt est capable de voir et de ressentir pendant douze heures encore après son décès. Jamais sans ma valise Le rituel est effectué par 3 à 5 personnes de confiance, en suivant la règle de la non-mixité. La sunna prévoit une exception pour les époux une femme peut toiletter son mari et vice versa et les parents une mère ou un père peut toiletter son enfant de sexe opposé jusqu’à l’âge de 7 ans. Les bénévoles peuvent avoir été désignés par l’intéressé de son vivant. Les détails de la toilette seront dans tous les cas soumis au secret. Dans la valise mortuaire» de l’instructrice, on trouve notamment des serviettes et des lingettes, du coton épais et des rondelles d’ouate, du dissolvant à ongles, un peigne et une brosse à cheveux, du savon et de la poudre de sidr ou jujubier également utilisée comme savon, mais aussi du shampoing, du camphre, du musc et surtout, le kafan, c’est-à-dire le linceul. Taillé dans un coton fin de bonne qualité, il comprend deux grandes pièces de tissu pour envelopper le corps, une robe, une blouse et un foulard. Le kafan est normalement de couleur blanche, mais il peut être fleuri en Algérie et vert en Tunisie, par exemple. Une fois le kafan déplié et déposé sur la table mortuaire, la toilette Ghoussl peut commencer. Aujourd’hui, celle-ci sera mimée sur un mannequin en mousse. La housse mortuaire est ouverte précautionneusement, un linge opaque rabattu sur le corps du défunt pour ne pas dévoiler sa nudité. Ses articulations sont doucement massées pour les assouplir après le passage au frigo» qui peut entraîner une certaine ankylose. Si cela n’a pas déjà été fait, il faut lui fermer les yeux – au besoin, on peut les couvrir avec des rondelles de coton. Le ventre est débarrassé des gaz abdominaux et des matières fécales en exerçant de légères pressions sur l’abdomen. Les gestes doivent être effectués avec délicatesse et discrétion. Les éventuels bijoux, bagues et pansements sont retirés, tout comme les bridges et les appareils dentaires, sauf si l’ouverture de la bouche est rendue impossible par la rigidité cadavérique. Munie d’un petit arrosoir blanc, Alia fait semblant de procéder à ces petites ablutions qui sont rythmées d’invocations bismillah», au nom de Dieu, conformément à la tradition. Elles seront répétées trois fois, d’abord du côté droit, puis du côté gauche. Elle nettoie délicatement les mains, la bouche, le nez et les oreilles, avant de les boucher avec du coton pour éviter d’y faire entrer involontairement de l’eau. Elle termine avec les pieds et place un chiffon propre entre les jambes du défunt, pour prévenir le risque de souillure du linceul. Un verre de sidr Pour les grandes ablutions, il faut impérativement être plusieurs puisqu’il faut manier le cordon de douche de la morgue tout en maintenant le corps en équilibre sur le côté. Il sera lavé en entier trois fois, en commençant par le haut du corps pour descendre progressivement jusqu’à la pointe des pieds. L’eau utilisée ne doit être ni trop chaude ni trop froide. Miriam précise qu’il faut compter un verre de sidr pour cinq litres d’eau. Les participantes prennent studieusement des notes. Après le séchage du corps, un soin particulier est apporté aux cheveux brossage et shampoing en tous les cas, après-shampoing éventuellement, puis tressage de nattes afin que la couronne du paradis puisse tenir sur la tête. Ces femmes ne sont pas là uniquement pour le respect de la tradition ou le pardon de leurs péchés. Un jour, l’une d’elles sera peut-être toilettée par des sœurs qui ont participé à ce cours. On lave la personne comme on aimerait être lavé» Miriam, présidente de l’association œcuménique Espace Mouslima Quelles sont les motivations de vos bénévoles? La motivation principale est d'obtenir des récompenses et le pardon de ses péchés. Le prophète rapporte que celui qui effectue la toilette mortuaire aura 40 péchés pardonnés. La toilette mortuaire est une obligation. C'est un honneur de le faire. Nous avons donc décidé de nous organiser en groupe bien structuré, avec une liste de bénévoles toujours à jour et un groupe WhatsApp qui réunit les bénévoles. Quand il y a une demande, on fait un tournus pour que ce ne soient pas toujours les mêmes qui interviennent. Ce qui nous motive est de trouver une personne de confiance qui puisse nous laver lors de notre décès. On lave la personne comme on aimerait être lavé. C'est le principe. Quid de l’appréhension à toucher un corps mort? Au début c'est effrayant, puis on prend l'habitude et avec les prières et les invocations, on arrive à dépasser l'appréhension. Ces rituels se déroulent-ils toujours à la morgue? En général, elles se déroulent à la morgue de l'hôpital ou à la chapelle funéraire. Jamais au domicile, ici en Suisse. Car ce sont les pompes funèbres qui font appel à nous, sur demande de la famille. Dans les pays musulmans, la toilette peut se faire à la maison. Définitionde Janaza et Jinaza : "Al Jana-iz" est le pluriel de Janaza ou Jinaza. Certains savants disent que Janaza et Jinaza veulent dire la même chose soit : « le défunt », alors que d’autres disent que ce sont deux mots différents : Janaza signifie le défunt et Jinaza signifie la civière mortuaire, le brancard sur lequel on pose le mort et qu’on le porte par la suite. Se préparer à mourir signifie souvent faire le bilan de sa vie, régler les conflits avec son entourage familial et amical, et se sentir en paix face au caractère inéluctable de la mort prochaine. Les aspects spirituels ou religieux revêtent une grande importance pour de nombreux malades en phase terminale et pour leur famille. Des représentants de divers cultes religieux interviennent auprès des équipes soignantes de certaines structures hospitalières ou de médecine palliative, et les personnels soignants peuvent aider le malade et la famille à trouver un soutien spirituel adapté, s’ils ne sont pas eux-mêmes en relation avec une personne capable de leur apporter le soutien spirituel dont ils pourraient avoir besoin. Les personnes mourantes et les membres de leur famille peuvent souvent parvenir à un profond sentiment de paix avec l’aide de la famille, des amis et parfois du processus de deuil passe souvent par cinq stades émotionnels le déni, la colère, le marchandage avec la mort, la dépression et l’ perspective de la mort soulève des interrogations sur la nature et la signification de la vie et sur le pourquoi de la souffrance et de la mort. Il n’existe pas de réponses simples à ces interrogations fondamentales. Dans leur recherche de réponses, les malades et leur entourage puisent dans leurs ressources personnelles, font appel à la religion, à des conseillers, à des amis et à la recherche. Ils peuvent discuter, prendre part à des cérémonies religieuses ou familiales ou s’engager dans des activités utiles. Souvent, le meilleur antidote au désespoir est le fait de se sentir aimé. La lourdeur du diagnostic et des traitements médicaux ne doit pas faire oublier ces questions fondamentales, les expériences enrichissantes et l’importance des rapports est naturel qu’une personne en phase terminale ressente une profonde tristesse avant de mourir. Selon Élisabeth Kübler-Ross, une pionnière sur le thème de la mort et des soins palliatifs, le malade en phase terminale passe par 5 stades émotionnels caractéristiques DéniColèreMarchandage avec la mortDépressionAcceptationCes stades surviennent généralement dans un ordre plus ou moins séquentiel. sans pour autant que ce soit dans cet ordre précis. Au stade du déni, la personne agit, parle et pense comme si elle n’allait pas mourir. Le déni est généralement une réponse temporaire à la peur accablante de perdre le contrôle, la peur de la séparation d’avec les proches, de l’inconnu, de l’avenir et de souffrir. Par le dialogue, le médecin ou un autre personnel soignant peut aider le malade en phase terminale à comprendre qu’il peut garder le contrôle et que des mesures peuvent être prises pour qu’il se sente bien. La colère peut se traduire par un sentiment d’injustice Pourquoi moi ? » La personne peut tenter de marchander avec la mort pour gagner du temps. Lorsque la personne se rend compte que ses tentatives sont inutiles, elle peut développer une dépression. L’acceptation, parfois décrite comme le fait de savoir faire face à l’inéluctable, peut survenir au terme de discussions avec l’entourage familial, les amis et les personnels soignants. Affronter sa propre mort est difficile et entraîne de nombreuses variations de l’humeur. Cependant, pour la plupart des personnes, c’est une période pendant laquelle ils se mettent à mieux comprendre la vie et se sentent grandir. En affrontant des conflits non résolus, renouant des relations interrompues et en subvenant aux besoins de ses proches, le malade en phase terminale et sa famille peuvent aboutir à un profond sentiment de paix. REMARQUE Il s’agit de la version grand public. MÉDECINS Cliquez ici pour la version professionnelle Cliquez ici pour la version professionnelle Copyright © 2022 Merck & Co., Inc., Rahway, NJ, États-Unis et ses sociétés affiliées. Tous droits réservés.

Ilexiste une vie avant et une vie après : la vie après la mort dépend essentiellement de la vie avant la mort. Il ne faut pas gâcher sa vie terrestre mais en faire quelque chose de bien dont on puisse être fier le jour où on devra se présenter devant notre Créateur. Cependant, il n’y a pas de description exacte du monde de la vie après la mort car sinon, on serait tenté d’y

Question Est il permis au moment de laver un mort de laisser y assister quelqu'un dont on n'a pas besoin? Texte de la réponse Louange à à Allah Ibn Qudamah puisse Allah lui accorder Sa miséricorde dit On réprouve la présence de toute personne en dehors du laveur et de son assistant car il n'est permis de regarder le mort qu'en cas de besoin. Il est recommandé à ceux qui sont présents de baisser leurs regards sauf en cas de nécessité. Cela est dû au fait que le mort pourrait avoir un défaut qu'il dissimulait et n'aimait pas qu'on le découvre après sa mort. Il peut encore apparaître de sa part quelque chose que le vivant n'aimerait faire en présence des autres. Il peut encore se révéler en lui une chose condamnable qui risque d'être dévoilée de manière à provoquer un scandale. Ses parties intimes peuvent être vues. C'est pourquoi on préfère que le laveur soit une personne pieuse et honnête capable de dissimuler ce qu'elle voit. Extrait de al-Moughni,2/164. An-Nawawi puisse Allah lui accorder Sa miséricorde dit il est recommandé de transférer le corps du mort à un endroit isolé et le cacher aux regards. Ceci ne fait l'objet d'aucune divergence de vues. Extrait de charh al-Mouhadhdhab,5/125. Il n' y a pas de limite concernant le nombre des personnes pouvant assister au lavage d'un mort; cela dépendant du besoin. Si celui-ci nécessite la présence de plus d'une personne, il n' y a aucun inconvénient à faire venir d'autres. Ceci s'atteste dans cette tradition rapportée par Oum Atiyya Le Messager d'Allah bénédiction et salut soient sur lui est arrivé auprès de nous à la suite du décès de sa fille et a dit lavez la trois ou cinq fois ou plus si vous le jugez nécessaire et le tout à l'aide de l'eau et du lotus. Ajoutez y à la fin du camphre ou des éléments du camphre. Quand vous aurez terminé, informez-moi. Quand nous avons terminé nous l'avons informé.» rapporté par al-Boukhari,1253 et par Mouslim,939. Cependant certains ulémas puisse Allah leur accorder Sa miséricorde ont fait exception du représentant du mort et lui permet d'assister au lavage même si cela n'est pas nécessaire, compte tenu de sa compassion avec le mort. An-Nawawi puisse Allah lui accorder Sa miséricorde dit selon nos condisciples il est recommandé que seuls le laveur du mort et son assistant indispensable soient là. Selon eux, le représentant du mort peut entrer , même s'il ne participe au lavage et n'assiste pas le laveur. Extrait d'al-Insaf,2/486. Cheikh Muhammad al-Moukhtar Chinquiti puisse Allah le préserver dit des ulémas permettent à des parents d'assister au lavage du mort pour leur compassion envers lui. C'est le cas de son fils. Il peut être là pour le laver. Il en est de même pour d'autres parents car c'est plus à même de les amener à accepter le décret d'Allah le Puissant et Majestueux. En plus, celui qui y assiste peut voir de bons singes qui le rassurent, ce qui facilite l'endurance chez les parents. Ceci est bien connu; si un parent participe au lavage , il peut déceler de bons signes qui l'encouragent à rester patient et à espérer la récompense pour la perte de son parent. Extrait de charh az-Zad. Allah le sait mieux.
4 Meriem, laveuse de morts pour le « thweb » Je m’appelle Meriem, j’ai 38 ans et je suis laveuse mortuaire. Ce n’est pas mon métier, c’est juste pour « thweb » (la bonne action). Je suis ouvrière dans une usine, je suis mariée et j’ai 2 enfants. Mon mari est maçon. J’ai appris le lavage mortuaire par une amie.
Texteextrait du dossier thématique de 2005 « Face à la mort périnatale et au deuil : d’autres enjeux », disponible en intégralité en suivant le lien situé à la droite de la page. Texte également paru danse Soigner après la mort.Pratiques en chambres mortuaires, Collection Espace éthique/AP-HP, DVD, 2004. Le travail de mémoire. L’accueil en chambres mortuaires
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peut on toucher un mort apres le lavage mortuaire