JeanLouis Trintignant naßt le 11 décembre 1930 à Piolenc à 6 km au nord-ouest d'Orange.Il a un frÚre de quatre ans son aßné [2].Il est le fils de Raoul Trintignant, industriel, maire de Pont-Saint-Esprit (1944-1947) et conseiller général du canton homonyme (1945-1949).Raoul Trintignant est l'un des responsables de la Résistance à Pont-Saint-Esprit avant de rejoindre un maquis
Qui ? Quand ? Pourquoi ? La question a Ă©tĂ© tournĂ©e, retournĂ©e des dizaines de fois. Sans toutefois que le voile du mystĂšre ne se lĂšve. Le dernier Ă sâĂȘtre frottĂ© Ă la chose est un cinĂ©aste espagnol de 36 ans. Samuel Alarcon. Il a signĂ© un documentaire Le crĂąne de Goya », prix du meilleur scenario au festival de Madrid et retenu au FIPA 2019, coproduit par les Bordelais de Marmita Films Jâai eu le...Qui ? Quand ? Pourquoi ? La question a Ă©tĂ© tournĂ©e, retournĂ©e des dizaines de fois. Sans toutefois que le voile du mystĂšre ne se lĂšve. Le dernier Ă sâĂȘtre frottĂ© Ă la chose est un cinĂ©aste espagnol de 36 ans. Samuel Alarcon. Il a signĂ© un documentaire Le crĂąne de Goya », prix du meilleur scenario au festival de Madrid et retenu au FIPA 2019, coproduit par les Bordelais de Marmita Films Jâai eu le fantasme que la vĂ©ritĂ© surgisse, que lâon puisse retrouver ce crĂąne⊠», souffle-t-il. Goya, un rĂ©fugiĂ© Ă Bordeaux L''institut Cervantes, Ă Bordeaux Francisco Goya passe les huit derniers mois de sa vie au 57 cours de l'Intendance, Ă Bordeaux. Petit retour en arriĂšre. Francisco Goya y Lucientes sâinstalle Ă Bordeaux en 1824. Il a 78 ans, nâentend plus rien et ne parle pas un mot de français. Mais jouit dâune immense renommĂ©e, dâoĂč sa charge de peintre Ă la cour dâEspagne. Or, lâabsolutisme du roi Fernando VII le pousse Ă lâexil. Le gĂ©nial Aragonais prĂ©texte une cure thermale Ă PlombiĂšres pour filer Ă lâanglaise et gagner les bords de Garonne. Il y retrouve une diaspora espagnole acquise aux idĂ©es libĂ©rales. Sa jeune compagne, LĂ©ocadia, sâinstalle avec lui et ses deux enfants. En quatre ans, la famille dĂ©mĂ©nage quatre fois. Les huit derniers mois de sa vie , il les passe au 57 cours de lâIntendance, oĂč est dĂ©sormais installĂ© lâInstitut CervantĂšs. A Bordeaux, Goya frĂ©quente ses compatriotes. Son grand Ăąge ne le fait pas renoncer au travail. Au contraire. Il sâinitie aux techniques de gravures. Surtout, il arpente la ville, un carnet de croquis Ă la main, assiste aux courses de taureaux, aux exĂ©cutions capitales place de la Victoire... Il existe 44 dessins jetĂ©s sur le papier qui racontent les Bordelais, vus par lâĆil de Goya. De ce sĂ©jour, on retiendra aussi le premier chef dâĆuvre de la lithographie et lâun de ses derniers chefs-dâoeuvre les quatre piĂšces baptisĂ©es Taureaux de Bordeaux. Et, bien sĂ»r, la cĂ©lĂšbre LaitiĂšre de Bordeaux », exposĂ©e au Prado Ă Madrid. LâoubliĂ© de la Chartreuse 16 avril 1828. 2 heures du matin. El pintor » sâĂ©teint Ă 82 ans dans son appartement du cours de lâIntendance. La nouvelle se rĂ©pand comme une traĂźnĂ©e de poudre. Si bien que lâĂglise Notre-Dame est pleine quand les obsĂšques sont cĂ©lĂ©brĂ©es en fin de journĂ©e. Goya est inhumĂ© au cimetiĂšre de la Chartreuse, dans la tombe de Miguel Martin Goicochea. Un ami proche qui est aussi le beau-pĂšre de Javier Goya, le fils du peintre. En froid avec son pĂšre, ce dernier ne vient Ă Bordeaux que huit jours aprĂšs le dĂ©cĂšs. Il prend soin de faire rapatrier les meubles de son pĂšre. Pas son corps. Laissant au passage LĂ©ocadia dans le plus grand dĂ©nuement. Sur le cĂ©notaphe de la Chartreuse il est gravĂ© dans la pierre "A Goya". Les annĂ©es passent. Goya est abandonnĂ© Ă lâoubli de lâexil. Un demi-siĂšcle sâĂ©coule. Et voilĂ quâau hasard dâune visite sur la tombe de sa femme, Joachim Pereyra, le consul dâEspagne, aperçoit lâĂ©pitaphe sur un monument funĂ©raire dĂ©cati. Il se met en quatre pour rendre la dĂ©pouille de Goya Ă lâEspagne. PrĂšs de dix ans. Câest le temps quâil aura fallu pour que les administrations française et espagnole accĂšdent Ă la lĂ©gitime initiative du consul. Le 16 octobre 1888, ce dernier, accompagnĂ© de quelques tĂ©moins, dont le Bordelais Gustave Labat, regardent les fossoyeurs pĂ©nĂ©trer dans la crĂąne de Goya a disparu ! Les ossements de deux corps gisaient Ă©pars sur le sol ⊠PrĂšs de lâentrĂ©e se trouvaient les dĂ©bris dâun colosse. CâĂ©tait lĂ ce quâil restait de Goya. Seulement notre Ă©motion fut bien vive. Sa tĂȘte avait disparu. Une main sacrilĂšge lâavait dĂ©robĂ©. OĂč, quand, comment ? Stupeur ! Deux squelettes ont Ă©tĂ© sortis de leurs tombes. Le plus petit est entier. Le plus grand, manifestement celui de Goya, nâa plus de tĂȘte ! Pereyra pressent que la nouvelle pourrait compliquer le rapatriement. Il dĂ©cide donc dâenvoyer en Espagne les deux corps , celui sans tĂȘte de Goya et celui de Goicochea. En 1899, une fois les contraintes budgĂ©taires et alĂ©as administratifs levĂ©s, les ossements prennent, enfin, le chemin de Ă cette occasion, que le Bordelais Labat, tĂ©moin de lâinhumation, livre sa version des faits dans le bulletin de lâAcadĂ©mie des sciences, des belles lettres et des arts de Bordeaux Les ossements de deux corps gisaient Ă©pars sur le sol ⊠PrĂšs de lâentrĂ©e se trouvaient les dĂ©bris dâun colosse. CâĂ©tait lĂ ce quâil restait de Goya. Seulement notre Ă©motion fut bien vive. Sa tĂȘte avait disparu. Une main sacrilĂšge lâavait dĂ©robĂ©. OĂč, quand, comment ? » A qui appartient la main sacrilĂšge ? Des questions encore sans rĂ©ponse. La vĂ©ritĂ© se trouve bien quelque part mais oĂč ? Plusieurs hypothĂšses ont fleuri. Toutes convergent vers celle dâun adepte dâune science balbutiante au moment des faits la phrĂ©nologie. Une discipline qui consiste Ă Ă©tudier le caractĂšre, le gĂ©nie, le talent ou le vice d'un individu, d'aprĂšs la forme de son crĂąne... Celui de Goya valait le coup dâoeil. Il se dit que lâartiste aurait donnĂ© son accord Ă son mĂ©decin, le Docteur Gaubric, pour procĂ©der Ă lâexamen post mortem. Le geste sacrilĂšge aurait ainsi eu lieu dans le laboratoire de lâĂ©cole de mĂ©decine de Bordeaux. Câest en tout cas ce que dit lâacte laissĂ© par Gaubric glissĂ© dans le cercueil. Il y est dit que le crĂąne a Ă©tĂ© remis Ă la dĂ©pouille. Mais il nây est pas. Il serait tout simplement restĂ© dans la salle dâanatomie. Et identifiĂ© comme tel. Un Ă©tudiant lâaurait sauvĂ© de la fosse commune quand il sâest agi de renouveler lâossuaire. Dans les annĂ©es 1950 on trouve sa trace dans un bar espagnol des Capucins le Sol y Sombra. Au Sol y Sombra LâĂ©tudiant en mĂ©decine en aurait fait don Ă ce petit bout dâEspagne. Câest toujours ça. Lors des agapes estudiantines, il est de coutume dâaller sâincliner devant le hĂ©ros national qui trĂŽne en Ă©vidence au fond du troquet. En 1961, un fait divers sonne le glas de lâĂ©tablissement. On a dâabord cru Ă un meurtre. Il sâagissait en fait dâune banale, mais tragique, intoxication au gaz. Le rideau est tirĂ©, tout le mobilier est repris par un brocanteur. Le crĂąne de Goya est aperçu pour la derniĂšre fois sur son Ă©tal, au marchĂ© aux puces de MĂ©riadeck. Goya est une figure Ă la hauteur de sa lĂ©gende Luisa Castro, directrice de lâInstitut CervantĂšs de Bordeaux. Le carabin cleptomane Une thĂšse sĂ©duisante. Dans son film, Samuel Alarcon, a procĂ©dĂ© Ă une reconstitution mĂ©ticuleuse des derniĂšres heures de Goya. Il apparaĂźt selon sa thĂšse, que Goya a Ă©tĂ© mis en terre en un seul morceau. Sa tombe a donc Ă©tĂ© profanĂ©e... Le cinĂ©aste explore une voie loin de Bordeaux La peinture dâun crĂąne comme seul indice du crĂąne dâune peintre ». En lâoccurrence une vanitĂ© intitulĂ©e CrĂąne de Goya », rĂ©alisĂ©e par le peintre Dionisio Fierros. DatĂ©e de 1849âŠ. Or, Ă cette date, quarante ans avant la terrible dĂ©couverte au cimetiĂšre de la Chartreuse, personne ne pouvait savoir que le crĂąne avait Ă©tĂ© dĂ©robĂ©. A moins que... Et puis les biographes disent de Fierros quâil Ă©tait un peintre dâune grande probitĂ©. Aussi, celui-ci nâaurait pu rĂ©aliser le tableau sans modĂšle original. Il y a fort Ă parier que le crĂąne a Ă©tĂ© volĂ© et acheminĂ© de lâautre cĂŽtĂ© des PyrĂ©nĂ©es. CoĂŻncidence troublante, avant dâĂȘtre exposĂ© au musĂ©e de Saragosse, le tableau Ă©tait la propriĂ©tĂ© du Marquis de San Adrian. Or Goya lui avait tirĂ© le portrait, lâun de ses plus beaux. Et les deux hommes Ă©taient devenus amis lors de leur exil bordelais... Le petit-fils de Fierros passera sa vie Ă chercher le crĂąne de Goya. Il publie un essai en 1943 sous le titre Mon Grand PĂšre a-t-il volĂ© le crĂąne de Goya ? ». Le documentaire de Samuel Alcaron remonte patiemment cette piste pour parvenir Ă un dĂ©nouement⊠incertain. Mais qui accrĂ©dite une autre des thĂšses qui circule Ă Bordeaux. Celle dâun carabin espagnol, cleptomane et adepte de phrĂ©nologie qui aurait commis lâacte sacrilĂšgeâŠ191 ans aprĂšs sa mort, on ignore encore qui a volĂ© le crĂąne de Goya. Et encore moins oĂč il se trouve.
Mon pĂšre est parti en douceur, dans sa maison du Capon, avec autour de lui lâensemble de sa famille, dont sa femme », lâactrice MichĂšle Morgan, a dĂ©clarĂ© Ă Reuters DaniĂšle Thompson, la fille du disparu.Elle a prĂ©cisĂ© que la santĂ© de son pĂšre sâĂ©tait considĂ©rablement dĂ©gradĂ©e ces derniers mois, quâil Ă©tait aveugle et diabĂ©tique.GĂ©rard Oury []
Jean Renoir, deuxiĂšme fils du grand peintre Pierre-Auguste Renoir, fut lâun des cinĂ©astes les plus influents du XXe siĂšcle et mĂȘme, selon Orson Welles, âle plus grand de tous les rĂ©alisateursâ. Cette situation exceptionnelle est le point de dĂ©part de âRenoir pĂšre et fils / Peinture et cinĂ©maâ. La prĂ©sente exposition, la premiĂšre consacrĂ©e par un musĂ©e Ă la relation artistique complexe et fructueuse quâont entretenue Pierre-Auguste et Jean, se propose dâexaminer, dans une perspective nouvelle et nuancĂ©e, la façon dont lâĆuvre du pĂšre et celle du fils ont pu sâentrecroiser. Ă travers tout ce que les deux hommes ont partagĂ© â des modĂšles et des lieux, une palette vibrante et les effets de lumiĂšre dans la nature -, elle se penche sur la production artistique dâun grand cinĂ©aste et dâun grand peintre sous lâangle fascinant de la lignĂ©e familiale. Cette approche intime et particuliĂšre du sujet met au premier plan les moments importants de la carriĂšre et de la vie de famille dâun pĂšre et dâun fils. Elle pose plus gĂ©nĂ©ralement la question du difficile dialogue entre deux modes dâexpression artistique, la peinture et le cinĂ©ma. [âŠ]».
Lafemme de l'homme que Tiffany appelle pour s'excuser est la veuve du policier qu'elle avait tuĂ© au dĂ©but de La FiancĂ©e de Chucky. Ne rĂ©ussissant pas Ă dĂ©terminer le sexe de leur enfant, Chucky et Tiffany le nomment Glen ou Glenda, rĂ©fĂ©rence au film Louis ou Louise (Glen or Glenda), rĂ©alisĂ© par Ed Wood en 1953 et oĂč le cinĂ©aste lui-mĂȘme interprĂ©tait un travesti
Mon pĂšre est parti en douceur, dans sa maison du Capon, avec autour de lui lâensemble de sa famille, dont sa femme », lâactrice MichĂšle Morgan, a dĂ©clarĂ© Ă Reuters DaniĂšle Thompson, la fille du a prĂ©cisĂ© que la santĂ© de son pĂšre sâĂ©tait considĂ©rablement dĂ©gradĂ©e ces derniers mois, quâil Ă©tait aveugle et Oury sera inhumĂ© lundi au cimetiĂšre du Montparnasse Ă Paris, cĂ©rĂ©monie qui devrait attirer de nombreux admirateurs du cinĂ©aste. Il laisse un patrimoine considĂ©rable, il est tout Ă fait normal que ceux qui lâont aimĂ© puissent venir lui rendre un dernier hommage », a prĂ©cisĂ© sa prĂ©sident Jacques Chirac a fait part de sa grande Ă©motion » et saluĂ© la mĂ©moire dâun rĂ©alisateur et scĂ©nariste immensĂ©ment populaire, acclamĂ© par le public, maĂźtre du rire et de la bonne humeur », dâun formidable crĂ©ateur de mythes ». Pour lui, les films de GĂ©rard Oury font partie intĂ©grante de notre culture et de notre imaginaire. Ils nous rappelleront toujours le souvenir dâun cinĂ©aste extraordinairement douĂ©, qui Ă©tait aussi un homme de coeur et un vĂ©ritable humaniste ».Le Premier ministre Dominique de Villepin, en visite dans le FinistĂšre, a fait part de sa peine » et de sa tristesse ». »Je perds un ami et la France perd un de ses grands cinĂ©astes, une grande figure du cinĂ©ma français. La Grande Vadrouille, Le Corniaud et Rabbi Jacob sont dans toutes les mĂ©moires, cela fait partie du patrimoine des familles françaises, de ses films quâon voit et revoit avec un bonheur identique », a dit le Premier ministre. »GĂ©rard Oury est aussi un merveilleux reprĂ©sentant de lâesprit français, de lâhumour, de la gĂ©nĂ©rositĂ©, de la tendresse, avec des scĂšnes mĂ©morables qui appartiennent presque Ă nos vies », a-t-il poursuivi. Le maĂźtre du duo comiqueSorti en dĂ©cembre 1966, La Grande Vadrouille, avec en vedette Louis de FunĂšs et Bourvil, irrĂ©sistible duo comique dĂ©jĂ rĂ©unis dans Le Corniaud, avait attirĂ© plus de 17 millions de spectateurs â le plus gros succĂšs en France jusquâĂ la sortie de Titanic en Oury naĂźt le 29 avril 1919 Ă Paris, fils dâun violoniste, Serge 17 ans, il suit les cours de RenĂ© Simon et entre au Conservatoire aux cĂŽtĂ©s de Bernard Blier et François PĂ©rier. Pensionnaire de la ComĂ©die française en 1939 et 1940, il monte sur scĂšne dans Britannicus mais doit bientĂŽt fuir les lois antijuives du rĂ©gime de Vichy et partir pour la en France aprĂšs la guerre, il joue au théùtre tout en abordant quelques seconds rĂŽles au cinĂ©ma, et passe Ă la rĂ©alisation en 1959 en tournant La Main 1961, Le Crime ne paie pas, avec Louis De FunĂšs, est son premier succĂšs comme ans plus tard, les pĂ©rĂ©grinations en Italie et dans le sud de la France de son corniaud », Antoine MarĂ©chal Bourvil, manipulĂ© par lâignoble trafiquant LĂ©opold Saroyan De FunĂšs, sont un succĂšs phĂ©nomĂ©nal, avec 12 millions de confirmĂ© et dĂ©passĂ© par La Grande Vadrouille prĂšs de trois ans plus tard, une comĂ©die sur fond dâoccupation allemande, avec un aussi Ă©poustouflant quâirritant Louis de FunĂšs en chef dâorchestre irascible, Stanislas Lefort, et un Bourvil aussi tendre que benĂȘt, le peintre en bĂątiment Augustin sont ensuite Le Cerveau 1968, La Folie des grandeurs qui rĂ©unit en 1971 Louis de FunĂšs et Yves Montand, Les Aventures de Rabbi Jacob 1973, Lâ As des As 1982 avec Jean-Paul Belmondo, toujours de grands succĂšs Oury rĂ©alise deux films avec le blond feu follet Pierre Richard, La Carapate 1978 et Le Coup du parapluie 1980. Ce sont ensuite des comĂ©dies comme La Vengeance du serpent Ă plumes, Vanille fraise, La Soif de lâor, qui rencontrent moins de films sâespacent peu Ă peu. En 1993, GĂ©rard Oury reçoit un CĂ©sar dâHonneur. En 1996, il signe FantĂŽme avec chauffeur, avec comme vedettes Philippe Noiret et GĂ©rard Jugnot, puis en 1999 Le 2001, le Festival de Cannes lui rend hommage en lui remettant un TrophĂ©e du Festival ».
Autobiographiepoignante qui dĂ©marrait ainsi : « Je suis le fils dâun salopard qui mâaimait. Mon pĂšre Ă©tait un marchand de meubles qui rĂ©cupĂ©ra les biens des Juifs dĂ©portĂ©s. Mot par
PubliĂ© le 08 novembre 2021 Ă 18h00 Le pĂšre et le fils rĂ©unis le temps dâun concert. Le Cabaret Ăa swingue chez Gradlon » ouvrira ses portes les 12 et 13 novembre Ă 20 h 30 et sera consacrĂ© aux chansons du regrettĂ© Graeme Allwright. Son fils, Christophe, guitariste-comĂ©dien, se joindra Ă Jean-Luc et Mary du groupe Les Hoboe le temps dâun hommage Ă son pĂšre. Christophe Allwright, la Bretagne et surtout les environs de Penmarcâh sont, pour vous, des lieux de vibrants souvenirs ?Lorsque jâĂ©tais enfant, jâai passĂ© de magnifiques vacances prĂšs de la chapelle de La Madeleine. Jâavais fait la connaissance du peintre Jean Bazaine. TrĂšs vite, jâai admirĂ© cet homme. Adulte, je suis revenu sur ces lieux, jây ai rencontrĂ© MĂ©laine Favennec et trĂšs vite notre amitiĂ© est nĂ©e. Jâaime ses chansons. Et, il y a peu de temps, jâai appris que Jean-Luc et Mary vivaient par lĂ . Nous avons pu discuter des chansons de Graeme et en choisir certaines pour le votre jeunesse, guitariste, vous avez accompagnĂ© votre pĂšre dans de nombreuses tournĂ©es ?Jâavais 16 ans, jâai effectivement participĂ© Ă des tournĂ©es, mais jâai vite arrĂȘtĂ©, trop de produits illicites circulaient et jâai senti le alors que vous vous tournez vers le théùtre ?Ma mĂšre, Catherine DastĂ©, appartenait Ă une longue lignĂ©e de comĂ©dien, jâai pris des cours de théùtre. Je suis entrĂ© au Théùtre du Campagnol créé par Jean-Claude Penchenat. CâĂ©tait une troupe constituĂ©e en Scop, nous avions une autonomie. Jâai jouĂ© dans la fameuse piĂšce Le Bal » une crĂ©ation du Campagnol. Le cinĂ©aste Ettore Scola a assistĂ© Ă lâune des reprĂ©sentations et a Ă©tĂ© sĂ©duit. Il a tirĂ© son film Ă©ponyme, dans lequel, les comĂ©diens du Campagnol ont jouĂ©. MalgrĂ© le succĂšs du film nous avons Ă peine Ă©tĂ© payĂ©s et nâavons pas Ă©tĂ© invitĂ©s Ă la cĂ©rĂ©monie des CĂ©sar alors quâil Ă©tait en ĂȘtes aussi lâun des fondateurs de la ligue dâimprovisation française ?Une troupe quĂ©bĂ©coise, qui pratiquait lâimprovisation, Ă©tait Ă Paris. Elle mâa servi de modĂšle. Jâai aussi fondĂ© la Compagnie des Compagnons de route qui a beaucoup vous ĂȘtes revenus Ă vos amours de jeunesse en tournant Ă nouveau avec votre pĂšre ?Les derniĂšres annĂ©es, je lâai Ă nouveau accompagnĂ©. Je voulais faire deux albums, lâun consacrĂ© Ă ses chansons, lâautre aux miennes. Mon fils, guitariste, devait y participer. Le projet dans un premier temps a avortĂ©. Puis, mon pĂšre a disparu et jâai repris le projet. Au printemps, les deux albums devraient voir le les 12 et 13 novembre, Ă 20 h 30, Ă la MPT du Moulin-Vert. Tarif 13 âŹ.
Lefilm est dĂ©diĂ© Ă mon pĂšre, chirurgien cardiaque En effet, Emmanuelle Bercot filme les hĂŽpitaux et les mĂ©decins comme peu de cinĂ©astes, avec un regard Ă la fois empathique et connaisseur. Pour La fille de Brest , sur le combat dâIrĂšne Frachon, pneumologue et lanceuse dâalerte dans lâaffaire du MĂ©diator, elle a misĂ© sur sa proximitĂ© avec le secteur.
Archives On n'avait pas vu Konchalovsky Ă Paris depuis sa mise en scĂšne de la Mouette au Théùtre de l'Europe. Le voici Ă l'OpĂ©ra-Bastille, poursuivant son investigation du patrimoine artistique russe avec une oeuvre donnĂ©e en mai dernier Ă la Scala de Milan, coproduite par l'OpĂ©ra de Paris. Depuis, il a tournĂ© un nouveau film sur les perversions du stalinisme, pĂ©riode qu'Ă©voque ici ce SoviĂ©tique mĂ©lomane et privilĂ©giĂ©. Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s " Vous avez l'air triste... _ Je suis fatiguĂ©. Le manque d'infrastructure de votre OpĂ©ra m'Ă©puise. Et puis, je n'arrĂȘte pas la mise en scĂšne de la Dame de pique Ă la Scala en mai ; le tournage de mon dernier film tout de suite aprĂšs ; et maintenant, la reprise de la Dame de pique Ă Paris. Je ne suis pas un metteur en scĂšne d'opĂ©ra. Je fais de l'opĂ©ra entre les films. _ Ce dernier film que vous ĂȘtes en train de monter, comment s'appellera-t-il ? _ Peut-ĂȘtre le Projectionniste. Ou bien le Cercle intĂ©rieur. Ce cercle Ă©tait un terme du KGB pour dĂ©signer les trente et une personnes qui Ă©taient en contact physique quotidien avec Staline vingt-sept gardes du corps, deux chefs cuisiniers, une femme de chambre et un projectionniste. _ Quel genre de films Staline se faisait-il projeter ? _ Je le montre en train de regarder Toute la Ville danse, film que Duvivier a tournĂ© aux Etats-Unis sur la vie de Johann Strauss. Mon projectionniste est un esclave qui adore son tyran. Car Staline Ă©tait peut-ĂȘtre un politicien satanique, mais il n'Ă©tait pas regardĂ© par le peuple comme une mauvaise personne. Le peuple en avait fait un dieu vivant chaque peuple a les hĂ©ros qu'il mĂ©rite. _ Faut-il conclure que le peuple soviĂ©tique s'est, sur ce point, amĂ©liorĂ© ? _ Il y a toujours des stalinistes en Union soviĂ©tique. Il n'y a que les marxistes et les pragmatistes pour penser que le peuple puisse ĂȘtre amĂ©liorĂ©. Le peuple est un systĂšme Ă©cologique rĂ©sultant des rĂ©alitĂ©s gĂ©ographiques et des conditions climatiques. On ne peut pas attendre qu'un palmier vive soixante ans ni qu'un chĂȘne soit aussi souple qu'un palmier. Ce sont des arbres dans les deux cas, mais de nature spĂ©cifique. _ La mise en scĂšne des opĂ©ras de TchaĂŻkovski est-elle un moyen de retrouver votre enfance ? _ Je dĂ©testais l'opĂ©ra lorsque j'Ă©tais petit. J'ai dĂ» en voir, forcĂ©ment, mais j'y allais comme Ă l'Ă©cole, je trouvais ça indigeste et interminable. J'ai vĂ©cu dans une famille Ă©litiste, pendant le stalinisme. Mon pĂšre a Ă©tĂ© un excellent romancier pour enfants. Puis il est devenu fonctionnaire l'Union des Ă©crivains, le pouvoir administratif lui ont donnĂ© de l'adrĂ©naline pour vivre. Mon grand-pĂšre, lui, Ă©tait peintre, il avait fait des dĂ©cors pour Carmen au BolchoĂŻ, il avait longtemps travaillĂ© Ă Paris et Ă©tait restĂ© influencĂ© par CĂ©zanne. Il s'Ă©tait mariĂ© avec une Française. Mon arriĂšre-grand-pĂšre aussi. _ Tout cela semble sorti d'un roman de TolstoĂŻ ou de Pouchkine... _ C'est vrai que ma famille a Ă©tĂ© sauvegardĂ©e comme une sorte de patrimoine, de trĂ©sor de la vieille Russie. Dans le premier discours que Staline a prononcĂ© sur les intellectuels, il a Ă©tabli la liste des artistes dont devait s'enorgueillir l'Union soviĂ©tique. Le nom de mon arriĂšre-grand-pĂšre, le peintre Vassili Sourikov, y figurait ! Cela n'a pas empĂȘchĂ© que deux de mes oncles ont Ă©tĂ© envoyĂ©s au goulag. Mais ma famille est restĂ©e un peu intouchable. Mon arriĂšre- grand-pĂšre a pu refuser de faire le portrait de Staline sans ĂȘtre inquiĂ©tĂ©. Il a simplement Ă©tĂ© interdit d'exposition pendant dix-huit ans. _ Vous avez Ă©tĂ© pianiste. _ Ma mĂšre voulait absolument que l'un de ses fils fĂ»t musicien. En 1925, elle s'Ă©tait embarquĂ©e pour les Etats-Unis avec un homme d'affaires qui ne jouait pas trop mal du piano et dont elle avait dĂ©cidĂ© de faire une star internationale. Il a tout quittĂ© pour elle puis, quand son premier rĂ©cital a tournĂ© en catastrophe, elle l'a quittĂ©. Moi, j'ai Ă©tĂ© contraint, puni, battu, pendant huit ans. Puis je me suis rĂ©signĂ©, je suis entrĂ© au Conservatoire dans la classe de Lev Oborin, avec la transcription de Petrouchka de Stravinski. "Dans cette classe, il y avait Vladimir Ashkenazy et un vrai gĂ©nie, Dimitri Sakharov, qui est devenu alcoolique trĂšs tĂŽt et dont on n'a plus jamais entendu parler. Mais Ă l'Ă©poque, tous deux Ă©taient diaboliques. Quand on travaillait ensemble, il fallait ouvrir la partition du Clavier bien tempĂ©rĂ© sur une fugue bien compliquĂ©e, la lire attentivement, puis la jouer sans faute. Ils Ă©taient dĂ©jĂ prĂȘts que je n'avais mĂȘme pas commencĂ© Ă mĂ©moriser les premiĂšres lignes. Je crois que c'est Ashkenazy qui a dĂ©cidĂ© de ma vocation de cinĂ©aste... _ Sa carriĂšre s'est rĂ©vĂ©lĂ©e un peu dĂ©cevante ensuite. _ J'Ă©tais avec Richter quand Ashkenazy a donnĂ© son concert de retour Ă Moscou. Richter m'a dit " C'est tellement parfait... " C'Ă©tait trop parfait, en effet. J'avais trĂšs bien connu Richter entre 1946 et 1948. Nos datchas Ă©taient voisines. Il venait de gagner le premier prix au premier concours international des jeunes pianistes organisĂ© en Union soviĂ©tique. Il avait dĂ©jĂ ces doigts de boucher, gros comme des saucissons, couverts de poils roux. Il m'a racontĂ© qu'il devait parfois en jouer sur la tranche pour ne pas les accrocher entre deux touches noires. Il venait nous voir trĂšs souvent. Il a cassĂ© la pĂ©dale du piano de mon grand-pĂšre. Celui-ci lui a dĂ©clarĂ© " Jeune homme, l'art doit garder le sens de la mesure. Vous ne jouerez plus chez moi. " _ Les pianistes soviĂ©tiques n'ont pas prĂ©cisĂ©ment le sens de la mesure... _ Le pire Ă©tait Sofronitski. Il n'Ă©tait pas fou, mais trĂšs alcoolique. Sa premiĂšre femme Ă©tait la fille de Scriabine, qu'il jouait comme personne. Nous sommes allĂ©s Ă l'un de ses rĂ©citals avec ma mĂšre. Nous l'avons trouvĂ© dans une loge, pĂąle comme un mouchoir " Je vais mourir Ă l'instant mĂȘme... " Il a fait patienter la salle deux heures et demie, personne n'est parti. Puis il a jouĂ© jusqu'Ă trois heures du matin. C'Ă©tait un hooligan romantique cubiste. Moi, je ne me suis jamais senti bien avec un piano. _ Alors, finalement, qu'est-ce qui vous a amenĂ© Ă l'opĂ©ra ? _ La curiositĂ©. Contrairement au cinĂ©ma dont la magie n'est jamais surrĂ©aliste, on peut utiliser l'image sur une scĂšne lyrique comme une psychĂ©dĂ©lie en temps rĂ©el. Des effets spĂ©ciaux qui, Ă l'Ă©cran, pourraient paraĂźtre ridicules sont convaincants sur scĂšne grĂące Ă leur immĂ©diatetĂ©. _ Hermann, le hĂ©ros de la Dame de pique, est un hĂ©ros fantastique. _ Dans une galerie de portraits, il se retrouverait Ă cĂŽtĂ© des personnages d'Edgar Poe, de Hoffmann, de DostoĂŻevski et de Kafka. C'estun possĂ©dĂ©, un homme dĂ©jĂ mort avant que tout commence. Il voit le monde Ă travers sa perception de mort vivant. Cela m'a intĂ©ressĂ© de jouer ici entre ma propre subjectivitĂ©, implicite, de metteur en scĂšne et la subjectivitĂ©, complĂštement tordue, du hĂ©ros. _ Dans votre mise en scĂšne, l'action de la Dame de pique est lĂ©gĂšrement dĂ©calĂ©e dans le temps. _ Pouchkine dĂ©crivait son Ă©poque. TchaĂŻkovski a transposĂ© l'opĂ©ra au dix-huitiĂšme siĂšcle, pour Ă©chapper Ă la censure sous les tsars, il Ă©tait impensable de montrer un officier dĂ©vorĂ© par la passion du jeu. Frigerio et moi avons dĂ©cidĂ© de situer la Dame de pique dans un climat fin de siĂšcle Ă la Klimt, Ă la Egon Schiele, un climat de dĂ©cadence, de voluptĂ© de la mort. La comtesse, je la vois comme une femme encore, pas un monstre Bette Davis. Je l'ai dit Ă RĂ©gine Crespin. Elle a sĂ©rieusement tiquĂ©. Mais elle a essayĂ© 1. Tout cela se passe dans un dĂ©cor de tombe, de mausolĂ©e, dans des blancs lunaires, des gris fantomatiques, des matiĂšres poussiĂ©reuses. On doit sentir passer la brise du mal. Les images sont celles qu'aurait dans la tĂȘte un homme qui ne dort jamais. _ Et vous n'avez pas l'air optimiste. _ Le temps me manque, c'est dĂ©chirant. Trois semaines de rĂ©pĂ©titions Ă Paris, cinq Ă la Scala, alors qu'il faudrait tout prendre Ă partir de zĂ©ro avec les chanteurs et inventer toute une pĂ©dagogie du geste, du caractĂšre physique. Les chanteurs font des gestes lents dans les andantes, des gestes saccadĂ©s dans les tempos rapides. Ils sont incapables de dissocier l'expression corporelle de l'expression musicale. Il leur faudrait une Ă©cole. Je comprends que Strehler ait exigĂ© douze semaines de rĂ©pĂ©tition pour son Don Giovanni Ă la Scala. " Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă la fois Ce message sâaffichera sur lâautre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce quâune autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă lire ici ? Ce message sâaffichera sur lâautre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il dâautres limites ? Non. 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le pÚre était peintre le fils cinéaste